Transcription texte de la vidéo:
Bienvenue à toutes et à tous, chers amis(e)s, chers auditeurs, chères auditrices pour cette nouvelle lecture, ici Valérie du blog ©Chat qui parle
Vous trouverez également la version
script de cet enregistrement sur le blog ©Chat qui parle, et
dont vous trouverez le lien si vous êtes sur youtube, juste en
dessous de cette vidéo.
Je partage avec vous cette semaine, la
lecture de l'article « L’anxiété chez le chat : la repérer et
l’atténuer » article rédigé par Florence Cailliot-d’Ivernois,
comportementaliste et éthologue du site www.comportementaliste-chat.com
VERT ANIS
Le chat est un animal qui apprécie le
calme et la routine.
Tout événement un peu brusque et
inhabituel peut provoquer chez lui stress et anxiété.
Tant que ces phénomènes sont
passagers, tout va bien, mais lorsque le malaise s’installe, il
faut savoir le repérer et tirer la sonnette d’alarme.
L’harmonie et la pérennité de la
cohabitation avec votre petit compagnon en dépend.
Il n’est pas toujours facile de se
rendre compte que les choses tournent mal !
Les raisons en sont simples : les
symptômes d’anxiété sont divers et variés , discrets, et
parfois trompeurs.
Quand l’anxiété s’installe
Une anxiété ponctuelle, liée à une
situation précise (un déménagement, une consultation chez le
vétérinaire, un voyage, une fête un peu trop bruyante, une
punition brutale ou effrayante) peut déclencher des symptômes
associés tels que salivation, tremblements, immobilité complète
(trompeur), ronronnement (encore plus trompeur !), diarrhées, etc…
Votre chat peut même s’oublier sur
place. Ne le punissez surtout pas ! Cela ne ferait qu’empirer son
état.
Lorsque le chat ne peut s’enfuir et
que son anxiété est au maximum, il va sans doute miauler de toute
ses forces.
Que peut-il faire d’autre ?
C’est ce qui arrive par exemple
lorsqu’on le fait de voyager en caisse de transport.
Ce type d’anxiété passagère est
normal, et ne doit pas inquiéter outre mesure.
Dès le calme revenu et les habitudes
du chat retrouvées, elle disparaîtra.
Cependant, si ces situations anxiogènes
venaient à se reproduire trop souvent, on pourrait craindre que le
chat ne s’enfonce dans une forme d’anxiété plus grave, mais
plus difficile à repérer : c’est l’anxiété permanente.
Cet état émotif se développe au fur
et à mesure de la répétition d’une ou plusieurs situations dont
le chat ne peut s’extraire.
Comme son nom l’indique, elle est
ressentie en permanence par le petit félin, et s’installe pour une
longue période. Des expérimentations ont pu démontrer par ailleurs
que c’est l’attente de l’évènement redouté qui est
générateur d’anxiété, plus que l’évènement lui-même.
C’est pourquoi il faudra identifier
la source de l’anxiété et faire au mieux pour l’éliminer ou
habituer le chat à sa présence, pour que cela ne génère plus
d’inquiétude.
Repérer l’anxiété
Avez-vous pu observer que votre chat
n’explore plus les alentours et manque de curiosité ?
Il refuse depuis peu qu’on le caresse
et garde les oreilles tirées en arrière lorsqu’on l’approche ?
Il reste prostré et immobile dans un
coin de la maison toute la journée et n’en bouge qu’en votre
absence et seulement pour aller se nourrir ?
Il semble avoir perdu l’appétit, et
pourtant le vétérinaire ne trouve rien d’anormal ?
Il vous réveille toutes les nuits en
miaulant à tue-tête sans raisons apparentes ?
Ce genre de signes doivent vous
alerter. Mais ce ne sont pas les seuls.
D’autres comportements qui ont pour
but d’offrir un exutoire à cette anxiété doivent également
éveiller votre vigilance.
Par exemple, votre chat a tendance à
s'automutiler : il se mord ou se lèche toujours au même endroit
et s’arrache les poils et même s’écorche. (C’est une pelade).
Ou bien il s’enferme dans des
comportements répétitifs : se toiletter à l’excès, courir après
sa queue, se faire les griffes constamment, manger plus de vingt fois
par jour, téter et grignoter des morceaux de tissu ou des petits
objets...
On fait rarement le lien, mais
l’anxiété peut également déclencher chez le chat de
l’agressivité. Puisqu’il se trouve dans un état émotionnel de
stress permanent, il est moins « patient » et plus nerveux. Voilà
pourquoi il peut vous morde ou vous griffer sans prévenir lorsque
vous le caressez, ou même lorsque vous tentez simplement de
l’approcher.
Certains chats « attaquent » même
leur propriétaire sans prévenir, en les mordant très fort, alors
qu’ils faisaient tout autre chose.
Sont-ils devenu fous ? Pas vraiment.
En fait, ce comportement s’explique
aisément. Tout ce stress accumulé a besoin de se décharger d’une
manière ou d’une autre (c’est un peu comme un trop plein qui
déborde).
Et c’est sur la première chose qui
s’agitera devant lui
que l’animal se défoulera, ses
propriétaires en l’occurrence...
Même nous, humain, soumis à un stress
constants et à une anxiété permanente, développons des
comportements répétitifs ou violents :
se ronger les ongles par exemple, ou
simplement faire éclater une colère contre le premier venu. Ça
vous rappelle quelque chose ?
Trouver les causes du problème
Une fois le diagnostic établi, il faut
maintenant en trouver la ou les causes. Tout d’abord, depuis quand
semble -t-il anxieux ?
Cela peut être récent comme avoir
toujours été.
En effet, certains chats sont des «
anxieux de nature ».
C’est très souvent le cas de chats
qui, lors de leur prime enfance (avant sept semaines), n’ont pas
été confrontés à suffisamment de stimuli et de situations
différentes pour y être habitués.
Résultat : toute leur vie, ces chats
risquent de souffrir d’anxiété au moindre objet ou événement
nouveau.
Ensuite, cherchez tout ce qui est
répétitif, fréquent ou quotidien dans la vie du chat, et qui
déclenche sa fuite ou son immobilisation.
Par exemple un nouveau compagnon (un
chien ou un autre chat) avec lequel votre minou ne s’entend pas du
tout ou dont il a peur.
Dans le même ordre d’idée,
l’arrivée d’un bébé à la maison est une cause fréquente
d’anxiété (cris perçants, poils tirés, restriction du
territoire).
Autre piste : avez-vous récemment
changé vos habitudes de vie ?
Nouveau rythme de travail ou bien des
travaux dans la maison qui s’éternisent, un nouvel appareil (sono,
télévision, machine à laver) qui l’effraie et qui l’empêche
de dormir (pensez aux vibrations !).
De la même manière, les punitions
répétitives sont un terrain favorable à l’apparition d’une
anxiété permanente (avez-vous récemment fait l’acquisition d’un
tapis ou d’un meuble que vous souhaitez protéger des griffes de
votre petit animal ?).
Si votre chat était habitué à se
promener à l’extérieur, et que depuis un déménagement il doit
rester enfermé, cela peut générer chez lui de l’anxiété (moins
de territoire, moins de chasse).
Enfin, le départ ou le décès du
propriétaire ou d’un autre compagnon à quatre pattes est une
autre cause possible.
Des solutions existent
Pas toujours facile de déceler
l’origine d’une anxiété permanente chez son chat, et l’on ne
sait pas forcément quelles solutions adopter.
Il peut être très utile dans ce cas
de faire appel à un comportementaliste qui aidera à mieux cerner la
situation et apportera ses conseils pour l’améliorer.
De manière générale, pour remédier
à un état d’anxiété, on s’appliquera à éliminer ou diminuer
la source de craintes (en baissant le son, en fermant les portes pour
atténuer les bruits, en délimitant des territoires pour chacun).
Puis on y sensibilisera de nouveau le
chat de façon progressive en associant l’objet de ses craintes (le
bébé, le chien, la sono…) à des périodes de jeux et de
caresses. Il est très recommandé d’offrir au chat une pièce de
repli, où aucun autre animal ou enfant ne peut entrer, afin qu’il
puisse s’y réfugier et ainsi se détendre.
Il est également envisageable de
laisser son chat sortir un peu (sous votre surveillance) dans la cage
de l’escalier ou dans la cour de l’immeuble pour lui offrir
d’autres perspectives. On croit souvent à tort que si le chat
s’échappe, il ne reviendra pas.
Pourtant, en encadrant convenablement
et calmement ses sorties, et en le rappelant avec une petite
friandise, il revient, d’autant plus s’il vous fait confiance.
Enfin, une petite pause dans les
punitions est souvent très salutaire, d’autant qu’il existe des
alternatives :
un grattoir ou un morceau de moquette
découpée proche des endroits ou minet fait ses griffes par exemple.
Un « Non ! » dit d’une voix ferme et sur le fait accompli doit
suffire (une seconde après, c’est trop tard…).
Taper un chat, le poursuivre ou lui
mettre le nez sur sa bêtise n’est d’aucune utilité. Cela n’a
jamais marché et contribue même à renforcer l’état anxieux,
augmentant le risque qu’il fasse ses besoins hors de sa litière,
perpétuant ainsi le cercle vicieux.
Rappelons pour conclure que l’anxiété
détériore grandement les défenses immunitaires de l’animal, le
rendant plus fragile aux tumeurs, infections diverses, maladies
cardiaques et digestives. Alors n’attendez pas pour réagir !
|
Voilà, Cher(e)s ami(e)s, chers
auditeurs,
J'espère que cette information vous
est utile.
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Merci à vous toutes et tous d'être
venu écouter cette lecture.
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à la semaine prochaine pour une
nouvelle chronique sur le blog ©Chat qui parle.
A bientôt! :-)
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