Pfffff! Et ça continue!
Bon, on sait bien que c'est pas la première fois que ça arrive,
et tant mieux d'ailleurs! Que les choses soient dites!
et tant mieux d'ailleurs! Que les choses soient dites!
A
vous qui me suivez ou qui allez me suivre, et qui vous interrogez aussi
sur la sécurité alimentaire de vos animaux, je vous communique
l'extrait d'une info et sa source:
"Pendant
dix ans, elle a été chargée de la sécurité alimentaire au niveau
mondial chez Nestlé. " Ce n'est pas rien quand même!Est-ce qu'on peut
être mieux placé pour avoir une idée objective de ce qui se passe dans
les coulisses de l'industrie?
Peut-être, mais pas sur!...Lisez l'article, ça en dit long aussi sur tout ce qui ne nous est pas révélé
...
"Elle
donne en exemple la crise, en 2008, de l'huile de tournesol ukrainienne
coupée avec de l'huile minérale, qui avait touché Nestlé. Ou encore le scandale des produits Nestlé-Purina (s'il n'y avait eu que celui-là) à base de maïs contaminé à l'aflatoxine qui, en 2005, avait entraîné la mort, au Venezuela, de centaines de chiens et chats."(pour ne pas dire de milliers...)
[Note de Chupa - Chup' Actus
Source du billet: [16-mai-2012]
Pendant dix ans, elle a été chargée de la sécurité alimentaire au niveau mondial
chez Nestlé. Avec un rang de sous-directrice au siège de Vevey, en
Suisse, elle apportait ses conseils sur la plupart des incidents ou
crises, et sillonnait le monde, intervenant dans les colloques, visitant
parfois des usines.
Mais,
aujourd'hui, Yasmine Motarjemi, 58 ans, a déclaré la guerre à son
ancien employeur. En décembre 2011, elle a déposé une plainte pour
harcèlement, dans le canton de Vaud, et réclame 2,1 millions de francs
suisses (1,7 million d'euros) à la multinationale.
Dans cette requête de 115 pages, elle témoigne, documents à l'appui,
de la manière dont elle a été ostracisée, avant d'être licenciée en
2010, alors qu'elle dénonçait "des dysfonctionnements ou des manquements
fondamentaux". "Sur le papier tout était impeccable. Mais gérer la sécurité alimentaire chez Nestlé, c'était comme ramer à contre-courant", confie Mme Motarjemi au Monde.
IMPÉRATIFS DE BUSINESS
Cette ancienne experte de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), spécialiste des toxi-infections alimentaires,
avait été engagée en 2000 au département quality management de Vevey.
"J'étais curieuse de voir comment les directives émises par l'OMS ou par
les autorités réglementaires étaient appliquées", explique-t-elle. Peu à
peu, elle découvre "qu'à côté des impératifs de business, le facteur
sécurité alimentaire a peu de poids".
En
2003, on lui signale deux cas de bébés qui ont failli s'étouffer avec
des biscuits vendus en France (P'tits Biscuits, à partir de 8 mois),
tout en lui assurant qu'il s'agit de "cas isolés". Elle découvre qu'une
quarantaine de réclamations signalant les mêmes faits n'ont en fait pas
été prises en compte. Elle se démène pour que la composition des
biscuits soit modifiée et tout rentre dans l'ordre.
Mme
Motarjemi soulève aussi la question du dosage des vitamines et des
minéraux dans les produits infantiles. "Quand je demandais la validation
de critères importants pour la sécurité des aliments, telles que les
vitamines, on refusait de refaire les calculs en me disant que les
limites étaient déterminées depuis longtemps", déclare-t-elle. Elle
obtient qu'un groupe de travail soit mis en place, mais rien n'en
sortira. En 2005, Nestlé se retrouve sur la sellette en Chine, contraint
de retirer du marché des laits en poudre contenant trop d'iode.
Si
Yasmine Motarjemi parvient la plupart du temps à se faire entendre, son
opiniâtreté et sa rigueur scientifique agacent certains. Dès 2006, elle
se heurte à un nouveau chef, Roland Stalder, nommé à la tête du
département quality management : "Il méprisait les autorités de santé
publique dont j'étais issue", raconte-t-elle.
"LANGAGE DE TECHNICIENS"
En
avril 2008, dans une vidéo à usage interne, M. Stalder s'exprime sur le
HACCP (Hazard Analysis and Critical Control Point System), un outil
mondialement reconnu pour gérer la sécurité alimentaire : "C'est un
langage de techniciens. C'est ce que j'appelle parfois le bla-bla de
l'Organisation mondiale de la santé." Il conseille aussi de ne pas tenir
compte des contaminants car "il s'agit de choses déjà régulées".
"Cette
intervention laissait entendre que les fournisseurs devaient livrer des
produits conformes. Or, la grande majorité de nos incidents provenaient
de matières premières contaminées", fait remarquer Mme Motarjemi.
Elle
donne en exemple la crise, en 2008, de l'huile de tournesol ukrainienne
coupée avec de l'huile minérale, qui avait touché Nestlé. Ou
encore le scandale des produits Nestlé-Purina à base de maïs contaminé à
l'aflatoxine qui, en 2005, avait entraîné la mort, au Venezuela, de
centaines de chiens et chats.
Elle
obtiendra que les passages incriminés soient retirés de la vidéo, se
mettant définitivement son chef à dos. Ses recommandations sont
ignorées. Son équipe est démantelée et elle n'est plus conviée aux
conférences de Nestlé sur la sécurité alimentaire. En janvier 2010, elle
est licenciée. En échange de son silence, on lui propose une indemnité
de départ 300 000 francs suisses, qu'elle refuse. Invoquant une
procédure en cours, Nestlé n'a pas voulu répondre en détail aux
accusations de son ancienne responsable, qualifiées de "complètement
infondées et contraires à la réalité ".
"La
sécurité alimentaire est bien trop importante pour que l'on tolère des
défaillances. Et c'est notamment pour cela que nous avons dû nous
séparer de Madame Motarjemi", ajoute le géant de l'alimentation.
Agathe Duparc - Genève Correspondance
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